Faire face au dérèglement climatique : le contrat de la Fare, de la Maulne et du Brûle Choux en Indre-et-Loire
La nécessaire préservation des milieux aquatiques face au dérèglement climatique a conduit les élus de la communauté de communes Touraine Ouest Val de Loire à élaborer puis signer en 2023 le contrat territorial de la Fare, de la Maulne et du ruisseau du Brûle Choux. Le territoire est désormais entièrement couvert par des contrats territoriaux pour répondre aux enjeux et pressions qui pèsent sur la ressource en eau.
De gauche à droite : Sarah Maridor - Lucie Desvaux - Benoit Baranger - Xavier Dupont
© Agence de l'eau Loire-Bretagne
Un contrat territorial pour faire face au dérèglement climatique
Benoit Baranger, vice-président de la communauté de communes et maire de Bourgueil :
« Ce qui a été déclencheur, c’est le lac de Château-la-Vallière qui a une gestion à bout de souffle. Il nous manquait cette compétence en gestion de l’eau pour répondre aux potentielles problématiques du territoire ».
Le territoire est relativement boisé. Le besoin d’une gestion de la ressource en eau s’est fait ressentir tardivement. La gestion des plans d’eau communaux qui s’envasent s’est alors révélée inadaptée aux nouvelles conditions climatiques. Pour répondre aux conséquences du dérèglement climatique, la nécessité d’élargir les connaissances environnementales au sein de la communauté de communes Touraine Ouest Val de Loire est devenue la priorité du mandat.
Depuis 2017, le pôle environnement de la communauté de communes Touraine Ouest Val de Loire est constitué de cinq agents : Lucie Desvaux est animatrice Natura 2000 ; Rachel Griggs est animatrice du Territoire engagé pour la Nature ; Maud Sardin est animatrice du Plan climat air énergie Territorial et Natura 2000 ; Élian Hannebicq est chargé de projet chartre forestière de territoire et Sarah Maridor vient compléter l’équipe en tant que technicienne de rivières.
Une égalité de traitement sur le territoire
L’élaboration d’un contrat territorial englobant est motivée par le principe d’égalité de traitement et de moyens sur l’ensemble du bassin. Ce dernier est désormais couvert en totalité par des contrats territoriaux qui permettent de répondre aux enjeux et pressions présentes sur la ressource en eau.
Xavier DUPONT, président de la communauté de communes et maire de Rillé, explique :
« On a désormais les mêmes moyens partout pour une égalité de traitement et d’utilisation de l’argent public. »
Plan d’eau de Château-la-Vallière
© Communauté de communes Touraine Ouest Val de Loire
Concertation et priorisation pour l’atteinte des objectifs
Sarah Maridor, technicienne de rivières, assure :
« Si les débuts n’ont pas toujours été faciles, la concertation auprès des riverains, des agriculteurs et des propriétaires... a été privilégiée. »
La construction d’une relation de confiance avec et entre les parties prenantes est à constituer pour faciliter ensuite la mise en place des actions.
Il a fallu aussi prioriser les actions. C’est très nouveau pour le territoire. Le but est d’aller au bout de ce qui est prévu dans cette première programmation et de monter en ambition au fur et à mesure. Désormais, le pôle environnement est complémentaire et adapté aux différentes thématiques locales. Cette expertise permet aux habitants d’obtenir rapidement des réponses précises à leurs questions et conduit à une meilleure acceptabilité des projets.
Sarah Maridor :
« On a fait l’entonnoir entre l’idéal et le réaliste. »
Lucie Desvaux, responsable du pôle environnement et animatrice Natura 2000 :
« Ça ne veut pas dire que c’est abandonné pour toujours. »
Confiance et volonté de co-construire
La confiance et la volonté ont été les deux piliers du montage, afin que les choses « se passent positivement » et qu’elles ne soient pas « descendantes et imposées ». Même si les phases préparatoires sont toujours un peu frustrantes, même si l’impatience gagne quand vient le sujet des premières actions et des premiers travaux, pour les élus, l’élaboration d’un contrat cohérent avec les enjeux locaux était est une nécessité. Il est aussi primordial de couvrir l’intégralité du territoire de la communauté de communes de contrats territoriaux.
Les élus sont satisfaits d’avoir terminé à temps la phase de montage du contrat, au début du mandat en cours, et non en pleine période électorale.
Le contrat se veut multithématique et transversal. Aujourd’hui, les élus sont fiers de dire qu’ils ont réussi à mettre autour de la table « des gens de divers horizons ».