Un système d'épuration vétuste qui dégradait la qualité du Petit Ardoux

La station d'épuration de Lailly-en-Val était vieillissante et ne traitait que partiellement les effluents. Les rejets de la station d'épuration polluaient donc le cours d'eau du Petit Ardoux, et ne répondaient plus aux exigences réglementaires.

En 2018, la Communauté des Terres du Val de Loire entame un chantier de reconstruction de la station d'épuration. Les études techniques livrent leurs premières préconisations. La station d'épuration n’est pas la seule concernée par ce chantier. En effet, les réseaux datent des années 1960 et sont donc dégradés. Cette vétusté entraîne un phénomène d'infiltration des eaux dites « parasites ». Il s'agit des eaux qui transitent dans un réseau d'assainissement non conçu pour les recevoir. Cela conduit à des sur-volumes en eau et à une surcharge inutile de la station d’épuration.

Face à ce constat, les élus engagent une approche globale de reconstruction et de rénovation de la station d'épuration et de son réseau d'assainissement.

L'équilibre naturel du cours d'eau retrouvé

La station d'épuration est reconstruite. Prévue pour une capacité de 5 000 équivalent habitants, elle fonctionne avec un système classique de boues activées. Les canalisations les plus vétustes des communes de Lailly en Val et Dry sont remplacées ou réparées avec un système de chemisage. Ce système consiste à insérer une chaussette souple enduite de résine durcissante pour venir adhérer à la forme de la canalisation et lui redonner la résistance mécanique nécessaire à son bon fonctionnement. Un système de surveillance pour les réseaux est mis en place.

L’ensemble du réseau est de nouveau opérationnel. Une projet qui s'élève à 5 millions d’euros dont 60 % aidé par l'agence de l'eau Loire-Bretagne.

Jean-François Caudrelier, chargé d'intervention à la délégation Centre-Loire de l'agence de l'eau, explique :

« Une fois traitée par la station d'épuration, l’eau est à présent renvoyée, non plus vers le cours d’eau du Petit Ardoux, mais directement vers l’Ardoux, affluent de la Loire – long de 41 kilomètres - au débit, et donc à la dilution, plus importante. »

David Kassa, services techniques de la Communauté de communes des Terres du Val de Loire, conclut :

« Aujourd’hui le Petit Ardoux retrouve son cycle naturel. Les eaux rejetées dans l’Ardoux sont désormais parfaitement épurées. C’est réellement essentiel pour ces milieux aquatiques, la biodiversité et, bien sûr, la population ».