Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « Vous êtes chez TAD qui est une société de teinture et de traitements sur textiles à Roanne. Nous sommes une PME de 60 personnes. Comme nous sommes dans une fin de filière, nous subissons les aléas des volumes selon les saisons mais aussi les aléas des produits selon les marchés que nous avons à traiter. Nous avons selon les périodes de l’année, des rejets et des effluents qui sont complètement différents d’une année et d’une saison à une autre. Nous sommes une industrie polluante. On rejette 700 000 ml d’eau par jour. Il faut absolument pouvoir se montrer en exemple. Nous avions des rejets qui pouvaient aller au-delà de 6 à 8 fois le seuil règlementaire. Cette problématique d’hydrocarbure a été quand même un axe important sur ce projet-là. »
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « Nous avions souvent des dépassements et plus particulièrement sur les concentrations en hydrocarbures. Nous sommes certifiés ISO14001 et notre certification nous imposait aussi de faire des progrès et de pouvoir donc améliorer nos rejets. De par cette contrainte administrative et de notre engagement pour l’environnement, nous avons travaillé sur un projet pour réduire d’une façon très significative nos rejets et nos concentrations en hydrocarbure. Il fallait trouver une solution qui soit tout terrain et très polyvalente pour essayer de trouver les meilleurs choix possibles de traitements. Cette solution se devait d’être la plus performante qu’il soit. »
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « C’est un projet qui a été travaillé en collaboration avec l’agglomération Roannaise et plus spécialement avec les services de la station de traitement des eaux. Pour nous, il fallait voir avec eux si notre projet s’intégrait dans leur modèle économique, si on ne venait pas perturber la qualité de leurs traitements. On a été conseillé et accompagné. C’est un projet qui est très bien perçu par l’agglomération Roannaise. »
Stéphane Jevaudan – Vice-président de Roannaise de l’Eau : « En traitant ses rejets, TAD va contribuer à une baisse de charges de pollution entrant sur les stations d’épuration. On va ainsi éviter de faire des travaux. On sait aujourd’hui que les stations d’épuration peuvent pénaliser l’urbanisation de nouvelles activités économiques. En libérant de la charge cela permet d’accueillir d’autres activités industrielles. »
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « C’est un investissement qui arrive au million d’euros. Ce n’est pas négligeable. Il faut le voir d’une façon positive parce que d’une part, nous avons une aide significative de l’agence de l’eau et d’autre part, nous avons aussi une baisse de notre taxation. Sur un projet comme celui-ci, c’est donc un retour sur dix ans. Dix ans dans notre métier c’est bien, c’est le maximum, mais c’est quelque chose que nous sommes capables d’absorber grâce aux économies que nous allons faire sur la taxation. »
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « L’échange avec l’agence de l’eau a été constructive puisque d’une vue qui pouvait viabiliser et approuver notre projet, nous sommes allés plus loin sur une proposition de l’agence : C’est bien, vous avez résolu un problème mais est-ce que vous ne pouvez pas aller plus loin et être capable d’anticiper les nouvelles règlementations à venir ?
Bruno Texier – agence de l’eau Loire-Bretagne : « Ce projet illustre bien la capacité d’une PME, de se projeter vers l’avenir tout en améliorant son empreinte environnementale sur les milieux aquatiques. »
Jean-Louis Danjoux – PDG de Teintures et Apprêts Danjoux : « Grâce à ce projet-là, aux conseils et au suivi de l’agence de l’eau, nous avons transformé ce projet en une opportunité pour notre société. Être en conformité et aller au-delà des normes, c’est un point important. Commercialement, c’est un point que j’avance auprès de mes clients. C’est aussi un point de différenciation concurrentielle. C’est donc un projet plus qu’intéressant pour nous. »