Préserver la Loutre et le Castor d’Europe

Le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement Logne et Grand Lieu agit pour mieux connaître et préserver la loutre et le castor d’Europe. Avec un double objectif : favoriser leur présence et leur développement dans le sous bassin-versant de l’Acheneau en Loire-Atlantique, et transmettre aux collectivités les éléments nécessaires à une meilleure prise en compte dans les documents d’urbanisme.

Complément d’enquête

Traces laissées par la loutre d'Europe

Photo d'illustration
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© CPIE Logne et Grand Lieu

Depuis 2016, le centre permanent d'initiatives pour l'environnement (CPIE) Logne et Grand Lieu participe à la protection de la loutre et du campagnol amphibie.

Avec l'appui financier de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et de la région des Pays de la Loire, le CPIE est parti à la recherche des traces de leur présence en vallée de la Logne, dans le département de Loire-Atlantique (44).

Il a identifié les zones sensibles, les actions pour conserver ou restaurer leurs habitats, et même accompagné des propriétaires volontaires pour restaurer des mares.

Le CPIE Logne et Grand-Lieu souhaite continuer à mener l'enquête sur un autre territoire, le bassin-versant de l’Acheneau, et l'élargir au castor d'Europe (Castor Fiber).

Cette action, menée en lien étroit avec l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, est retenue par l'agence de l'eau Loire-Bretagne suite à l’appel à projets « Plans nationaux d’actions pour les espèces menacées » de 2019.

Elle répond à plusieurs objectifs du plan national d'actions en faveur de la loutre d'Europe (Lutra Lutra) :

  • améliorer les connaissances sur la répartition de la loutre,
  • améliorer l’état de conservation,
  • informer, former et sensibiliser les gestionnaires, les usagers et le grand public.

Connaître, informer pour préserver les habitats

Des prospections seront réalisées pour déterminer la répartition de la loutre et la présence du castor le long du cours d’eau. Elles seront menées selon la méthode de l’office national de la chasse et de la faune sauvage pour la loutre. L'enquête sur le terrain permettra :

  • de connaître le front de recolonisation du castor, c'est-à-dire la limite des terrains recolonisés,
  • d’identifier les éléments pouvant constituer une menace pour le castor comme les routes, les espèces invasives, les digues...

Loutre et Castor d'Europe

Photo d'une loutre et d'un castor
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© Franck Merlier pour la loutre et Patrick Haffner pour le castor - CC BY-NC-SA 4.0

Le CPIE élaborera des cartes :

  • des individus présents, de leurs couloirs de déplacement et des milieux méritant d'être restaurés,
  • des travaux à entreprendre pour améliorer les fonctionnalités de la trame verte et bleue (restauration de mares, plantations, pose de clôtures ou aménagement de passages à faune dans les ouvrages routiers...)

Des outils précieux pour informer, faire connaître les enjeux de préservation des habitats de la loutre et du castor. Rencontres avec les élus, communication auprès des propriétaires des terrains concernés faciliteront la mise en place des travaux et la prise en compte des milieux à préserver dans les documents d'urbanisme.

Le CPIE accompagnera les entreprises qui effectueront les travaux. Le coût prévisionnel des opérations s’élève à 55 208 euros. L’agence de l’eau Loire-Bretagne les accompagne à hauteur de 21 400 euros.

Élisabeth Lagadec

Photo d'Élisabeth Lagadec

© CPIE Logne et Grand-Lieu

« La loutre et le castor sont deux espèces emblématiques et pourtant mal connues du grand public en raison de leur discrétion et de leur activité principalement nocturne. Bien que leur population ait beaucoup régressé ces 50 dernières années, depuis leur protection nationale, elles recolonisent peu à peu nos cours d'eau.

Mais protéger les individus n'est pas suffisant si aucune action n’est conduite pour préserver également leur habitat. C’est en ce sens que le CPIE souhaite agir, à travers des actions de préservation et de restauration de leurs habitats, ains que dans l'amélioration des connaissances sur ces deux espèces. »

Elisabeth Lagadec, chargée de mission biodiversité au CPIE Logne et Grand Lieu

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