Trois appels à projets
Après leurs succès en 2023 avec 100 M€ engagés, l'agence de l'eau Loire-Bretagne poursuit son plan de résilience en 2024 et reconduit trois appels à projets pour 120 M€ avec des taux d'aides très incitatifs. Elle facilite la résilience des territoires face au dérèglement climatique.
Trois appels à projets pour accélérer la transition écologique
Les appels à projets sont ouverts du 1er janvier 2024 au 30 juin 2024. Un comité de sélection retiendra les meilleurs projets à l'issue de deux phases de sélection : le 31 mars et le 30 juin.
Pour la sobriété en eau des collectivités et des entreprises face à la raréfaction de la ressource en eau
L’agence de l’eau Loire-Bretagne mobilise 50 millions d’euros pour accélérer les investissements des collectivités et des acteurs économiques non agricoles, pour réduire leurs consommations et être moins dépendants de l’eau.
Taux d’aide exceptionnel de 70 % augmenté à 80 % dans les zones de répartition des eaux pour les études, équipements, travaux d’économies d’eau (changement de process industriel, recyclage, utilisation des eaux de pluie...). La télétransmission ou télé-relève ainsi que la sensibilisation des particuliers peuvent être aidées dans les opérations collectives.
L’épisode de sécheresse de 2022 qui se poursuit dans certains territoires montre l’urgence d’agir et d’économiser l’eau. Malgré les mesures de restrictions d’eau mises en place de juin à septembre 2022, 36 % des cours d’eau se sont asséchés en août. Il était possible de traverser la Loire au niveau d’Orléans. Un niveau d’assec jamais constaté sur le bassin Loire-Bretagne.
Pour renaturer les villes et villages et ralentir le cycle de l'eau
L’agence de l'eau mobilise 40 millions d’euros pour démultiplier les projets de gestion de l’eau favorables à la renaturation des espaces urbanisés et à la valorisation des milieux aquatiques dans les agglomérations et cœurs de villages du bassin Loire-Bretagne.
Taux d’aide exceptionnel de 70 % augmenté à 80 % en zone de revitalisation rurale pour les études, les travaux pour désimperméabiliser, végétaliser, renaturer des cours d’eau urbains, sensibiliser les usagers.
Restaurer les cours d’eau ou les zones humides, infiltrer les eaux de pluie dans des zones végétalisées en ville, déployer des pratiques agro-écologiques font partie des solutions fondées sur la nature indispensables pour s’adapter au changement climatique.
Pour réduire les fuites dans les réseaux d’eau potable des territoires en déficit d'eau
L’agence de l’eau mobilise 30 millions d’euros, pour accélérer les investissements des collectivités et de leurs services publics pour remplacer les conduites d’eau potable fuyardes dans les territoires sur lesquels il est le plus urgent d’agir pour réduire les prélèvements.
Taux d’aide de 20 à 50 % dans les secteurs déficitaires (quantité d’eau disponible inférieure aux besoins) pour financer les travaux, les études, et la communication sous réserve d’une étude permettant d’améliorer la connaissance du patrimoine de réseaux d’eau.
La priorité est donnée aux opérations inscrites dans un accord de résilience et aux territoires situés en zone de répartition des eaux (ZRE), sur lesquels il est le plus urgent d’agir pour réduire les prélèvements et retrouver un équilibre entre la ressource disponible, les besoins pour les usages et ceux nécessaires au bon fonctionnement des milieux aquatiques.
Sur le bassin Loire-Bretagne, 17 % des volumes d’eau prélevés pour l’alimentation en eau potable n’arrivent pas au robinet. L’eau se perd en grande partie dans des réseaux de distribution de l’eau potable vieillissants parfois mal connus. Les fuites de ces réseaux représentent 150 millions de m3 d’eau soit la consommation annuelle de la population de la région Centre-Val de Loire.
Cet appel à projets devrait permettre de financer le renouvèlement de 375 kilomètres de conduites d’eau potable fuyardes et de réduire de 1,5 millions m3 les fuites d’eau.