Bretagne

Grâce aux crédits France Relance, l'agence de l'eau Loire-Bretagne apporte, en Bretagne, 9,9 millions d'euros d'aides pour l'eau potable, l'assainissement et les eaux pluviales et 548 000 euros d'aides en faveur de la restauration écologique et la biodiversité.

Travaux pour l'eau aidés par France Relance en Bretagne

Date carte : 05 juillet 2021 - © Agence de l'eau Loire-Bretagne

Quelques exemples de projets France Relance

Pour l'assainissement

Des projets, retenus dans le cadre l'appel à projets de l'agence de l'eau Loire-Bretagne pour réduire les rejets des réseaux d’eaux usées des collectivités et l’autosurveillance, bénéficient d'un financement France Relance. Ils permettent de réduire, en temps de pluie, les rejets polluants des systèmes d'assainissement collectif des eaux usées des collectivités.

Réhabiliter les réseaux d'assainissement

Dans les Côtes-d’Armor (22), Leff Armor Communauté réalise des travaux de réhabilitation sur les réseaux d'assainissement. Ils font suite aux diagnostics des réseaux réalisés sur les communes de Plouha, Châtelaudren-Plouagat, Lanvollon et Pommerit-le-Vicomte ainsi qu’au lancement des travaux hydrauliques sur les stations de Plouha et Châtelaudren et sur les postes de refoulement de ces communes et de Lanvollon, Leff Armor Communauté.

Ces travaux contribueront à réduire les déversements d'eaux usées non traitées dans le milieu naturel ou les surcharges hydrauliques des stations d’épuration. Ils répondent au double objectif de reconquête de la qualité du cours d’eau le Corzic et des sites de baignade situés en aval. La communauté de communes est subventionnée à 60 % pour ces travaux, soit une aide de 417 538 euros sur un montant des dépenses éligibles à l’agence de l’eau de 695 896 euros.

Hygiéniser les boues des stations d'épuration

Dans le Morbihan (56), une étape d’hygiénisation des boues permettant l’épandage de celles-ci au printemps 2021 est intégrée aux stations d’épuration de Ploërmel, Mauron et Josselin.

Ploërmel communauté dispose de plusieurs stations d’épuration, dont la destination finale des boues est la valorisation agricole par épandage. Suite à l’épidémie liée à la Covid-19 depuis le début de l’année 2020, l’État français a interdit l’épandage des boues non hygiénisées sur les terres agricoles.

Une aide de 109 689 euros est accordée à la communauté de communes, soit 60 % du montant des travaux éligibles aux aides de l’agence de l'eau.

Pour l'eau potable

Renouveler des conduites de distribution d’eau potable

Dans les Côtes-d’Armor (22), près de 5 460 mètres de canalisations fuyardes seront remplacés pour améliorer le rendement des réseaux d'eau potable sur les communes de Vieux-Marché, Plounévez-Moëdec, Lanvellec et Plougonver grâce à un financement de France Relance.

Le syndicat d’eau potable de Goas Koll - Traou Longe bénéficie d'une subvention de 40 % pour ces travaux, soit une aide de 216 698 euros sur un montant des dépenses éligibles à l’agence de l’eau de 541 746 euros.

Limiter les fuites d'eau potable

Dans le Finistère (29), la commune de Leuhan (830 habitants), en zone de revitalisation rurale, a identifié 4 secteurs prioritaires sur son réseau de distribution d’eau potable pour remplacer les conduites les plus fuyardes sur 1 750 mètres. Éligible au financement de l’agence de l’eau Loire-Bretagne, au titre de la solidarité urbaine – rurale, la commune obtient une subvention de 40 % pour ces travaux. Le montant de l'aide financière est de 55 979 euros sur un montant des dépenses éligibles à l’agence de l’eau de 139 947 euros.

Pour la continuité écologique

Effacer un obstacle et réaménager le lit d'un cours d'eau

Dans le Finistère (29), la restauration de la continuité écologique au niveau du moulin du Len (communes de Plogonnec et Le Juch) est financée dans le cadre du plan France Relance. Les aménagements prévus sont :

  • la suppression du bief canalisé et le contournement du déversoir par la remise en fond de vallée du cours du Ris conduisant à la création de 380 mètres de rivière au sein d’une zone humide ;
  • le remplacement d’une buse de franchissement routier mal positionnée par un pont cadre.

Sur le bassin versant du Ris, l'enjeu est de préserver les poissons migrateurs, comme la truite de mer, la truite fario, l’anguille et le saumon. Les travaux permettront de leur redonner accès à la partie supérieure du bassin versant pour leur reproduction

L’établissement public de gestion et d'aménagement (Épage) de la baie de Douarnenez est subventionné à 80 % pour ces travaux, soit une aide de 138 389  euros sur un montant de dépenses éligibles à l’agence de l’eau de 172 987 euros.

Mise en place d’un pont cadre lors des travaux de restauration du cours d’eau (avant / après) pour faciliter le passage des loutres et des poissons

photo d'illustration

© EPAB - Olivier ROBIN

Renaturer un fond de vallée pour laisser circuler les poissons

En Ille-et-Vilaine (35), l’agence de l’eau Loire-Bretagne apporte son aide au syndicat des bassins côtiers de la région de Dol-de-Bretagne pour effacer un ouvrage situé au niveau de l’ancien moulin de Carfantin sur le Guyoult, qui se jette dans la baie du Mont-Saint-Michel.

Il s'agit d'une renaturation complète du Guyoult dans son fond de vallée sur 400 mètres dans des parcelles de zones humides pour s’affranchir du bief et du seuil créant une chute de 1,20 m. Il porte également sur la restauration de la continuité écologique au droit d’une prise d’eau de secours de Eaux du Pays de Saint Malo avec un aménagement permettant de garantir le respect du débit réservé dans le cours d’eau.

Dans le cadre du plan France Relance, 80 % du montant des travaux éligibles sont pris en charge par l’agence de l’eau Loire-Bretagne, pour une aide de 125 904 euros.

Retrouver les fonctionalités d'une zone humide

Dans les Côtes-d’Armor (22), un projet d’effacement d’un barrage et d’un plan d'eau (lieu-dit le Tertre, Kermaria) sur le cours d'eau du Chiffrouët, affluent du Gouëssant, est financé dans le cadre du plan France Relance. Les travaux vont permettre de rétablir la continuité écologique et redonner ses fonctionnalités à la zone humide du site. La communauté d’agglomération Lamballe Terre et Mer est subventionnée à 80 % pour ces travaux, soit une aide de 11 859 euros sur un montant des dépenses éligibles à l’agence de l’eau de 14 823 euros.

Effacer un plan d'eau pour restaurer le cours d'eau

Dans le Morbihan (56), le syndicat du grand bassin de l’Oust mène des travaux pour effacer le plan d’eau du Châtelet de Bezon. Ils comprennent  la suppression du plan d’eau de 4 500 m², la remise en talweg du cours d’eau en amont et la création de deux mares à batraciens. Ils permettront de restaurer l’ensemble des fonctionnalités hydromorphologiques et biologiques du cours d’eau du Cô-Malville.

L’état du cours d’eau du Cô-Malville, situé sur le bassin versant du Ninian, est dégradé. Depuis 2017 ce cours d'eau a fait l’objet de travaux de grande ampleur. Près de 6,6 km de travaux de restauration du lit mineur et dix ouvrages ont été restaurés pour la continuité écologique et sédimentaire. 1,4 km de cours d’eau ont été remis dans son lit d’origine.

Le plan d’eau du Châtelet de Bezon, situé à l’exutoire du cours d’eau du Cô-Malville, provoque de gros retard de franchissement pour certaines espèces. Au vu du travail accompli en amont, l’aménagement a été jugé prioritaire au regard des actions déjà menées pour la restauration de la continuité écologique et de l’hydromorphologie.

Pour ces travaux, le syndicat du grand bassin de l’Oust bénéficie d'une subvention de 42 400 euros, soit 80 % du montant de 53 000 euros éligible aux aides de l’agence de l’eau Loire-Bretagne. Le conseil départemental du Morbihan co-finance les travaux à hauteur de 20 %.

Araser un barrage et refaçonner le cours d'eau

En Ille-et-Vilaine (35), à Bréal-sous-Montfort, le ruisseau de la Roche - un affluent du Meu - est concerné par l'arasement d’un barrage qui formait artificiellement un plan d'eau d'une superficie de 1,3 ha. A la place de l’étang artificiel, le lit du ruisseau sera recréé sur 250 mètres.

Objectif : rétablir la continuité écologique et redonner ses fonctionnalités épuratrices, écologiques, et hydrologiques à la zone humide.

L'aide apportée est de 85 811 euros soit la totalité des dépenses éligibles aux aides de l'agence de l'eau Loire-Bretagne.

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