En Ille-et-Vilaine, le réseau d’éducation à l’environnement du Pays de Fougères a créé la caravane main verte, un camion qui permet d’organiser des animations sur tout le territoire pour sensibiliser les habitants au jardinage au naturel.
(musique, les habitants et la caravane sont filmés)
Yves Leroux, président du réseau d’éducation à l’environnement du Pays de Fougères : Le réseau d’éducation à l’environnement du Pays de Fougères fédère l’ensemble des acteurs de l’éducation à l’environnement, du territoire et a vocation à fédérer l’ensemble de ces acteurs pour créer des évènements significatifs d’importance départementale. Ce sont des manifestations qu’aucun des membres ne pourraient monter indépendamment, donc c’est la création de synergie et de complémentarité.
Ludovic Juignet, coordinateur du projet Caravane main verte : C’est un projet collectif qu’on a inventé avec plusieurs associations, syndicats d’eau, syndicats de déchets. On a organisé des journées sédentaires sur le Pays de Fougères depuis des années, et on s’est dit qu’il fallait qu’on aille plus à la rencontre des habitants. On va là où il y a des évènements organisés par les communes ou les associations. Notre idée c’est d’échanger avec les habitants, sur tous les problèmes qu’ils peuvent avoir au niveau de la gestion de leurs déchets organiques. Notamment leurs déchets verts, et l’utilisation des produits phytosanitaires, les pesticides pour parler concrètement. On essaie d’accompagner les habitants à réduire tout cela en ayant des techniques de jardinage naturel de compostage (à l’image : Ludovic Juignet montre aux habitants les outils de jardinage). On va proposer différents ateliers sur le compostage et le paillage. On va avoir un atelier spécifique sur la fabrication de l’abri auxiliaire, pour montrer que dans notre jardin et autour de notre jardin, il y a pleins d’animaux qui sont plus utiles que nuisibles, (à l’image : à un stand de démonstration, des enfants regardent les animaux du jardin en photos et dans des bocaux) alors qu’on pensait l’inverse il y a quelques années. Il y a des stands aussi sur le risque avec les pesticides et les alternatives qu’on a en termes de désherbage des cours et des espaces autour de la maison. On a des stands plus ludiques, et des stands autour des mauvaises herbes. Qu’est-ce qu’on peut en faire en terme de décoction de plantes, purin de plante et autres ? À quoi ça sert, qu’est-ce que ça peut apporter à nos plantes dans nos jardins ? On a même un atelier cuisine sauvage aujourd’hui. On a des ateliers autour d’un jardin d’agrément : quelle biodiversité dans nos jardins, en faune et en flore ? Sur les 3 dernières années, on a fait 250 animations, avec un grand réseau de bénévoles présents sur le territoire. C’est des animations qui peuvent être autour d’une visite de jardin, soirées d’échanges autour d’un diaporama, d’un film. Avec un camion expo, rien à vendre mais beaucoup à échanger. Pas mal d’initiatives et une participation pas simplement des animateurs mais aussi des élus, des bénévoles.
(à l’image : les acteurs réseau d’éducation à l’environnement du Pays de Fougères, du SMPBC, SMPBR, et de l’association Calendula se présentent face à la caméra)
Joseph Erard, vice-président du syndicat mixte de production du bassin du Couesnon : l’intervention de la caravane main verte sur le Pays de Fougères a déjà touché plus de 70 % des communes. Elle est là, non pas pour vendre, mais pour exposer, c’est donc très intéressant. Elle s’adresse à tout le monde, aux enfants, aux particuliers sur différentes méthodologies, pour les pelouses, pour entretenir sur tout l’ensemble. C’est un projet qui a été soutenu par les syndicats d’eau, et aujourd’hui, au-delà des financements par les contrats de bassins-versants on a aussi une action de financement propre sur nos fonds.
(à l’image : Michaël Lemée montre aux habitants la biodiversité des espaces publics)
Michaël Lemée, Syndicat mixte de production du bassin rennais (SMPBR) : le secteur alimente en eau potable le bassin rennais, et nous çà nous concerne en priorité parce que, la source, l’eau brute, est confrontée à des pollutions. Des pollutions par les nitrates qui sont plutôt d’origine agricole, et puis autrement ce sont des pollutions qui sont plutôt d’origine mixte : collectivités, particuliers, un peu tout le monde, pour ce qui concerne les pesticides (à l’image : les habitants visitent un jardin au naturel). Les gens se sentent concernés parce que tout le monde jardine un peu chez soi. En discutant, on arrive à faire passer les bonnes pratiques plutôt que les mauvaises.
(musique, à l’image : fleurs et potagers du jardin au naturel)
Michelle Beaufils, présidente de l’association Calendula : Calendula, c’est une association de jardiniers qui cherchent à jardiner de manière naturelle. On n’utilise pas de produits issus de la chimie de synthèse. C’est du jardinage qui utilise la chimie naturelle (musique, à l’image : exemples de culture naturelle : menthe poivrée, artichaut, fraises, fleurs…). On sent qu’il y a de plus en plus de gens à venir vers le naturel. Est-ce que c’est l’effet de la caravane ? Je pense plutôt que c’est un tout. Comme le champignon et le mycélium, ça pousse partout, d’un coup en même temps.
(musique, à l’image : des enfants et des adultes se promènent dans le jardin au naturel)
Le réseau d’éducation à l’environnement du Pays de Fougères a été lauréat des Trophées de l’eau 2013. Concours de l’agence de l’eau Loire-Bretagne.