Grande culture : produire mieux
La fédération régionale des centres d’initiatives et de valorisation de l’agriculture et du milieu rural (FRCIVAM) a réalisé un cahier des charges pour concilier économie d’intrants et rentabilité de l’exploitation. Les résultats montrent que les grandes cultures peuvent répondre aux objectifs de progrès fixés par les politiques.
© Jean-Louis Aubert
Un cahier des charges pour des cultures économes
C’est au sein du réseau agriculture durable (RAD) des Civam que nait l’idée d’écrire un cahier des charges pour des cultures économes en intrants. Il intègre des obligations de résultats conformes :
- à la directive cadre sur l’eau
- au plan éco phyto 2018
- au paquet « énergie climat » de 2020
Ce document finalisé en 2008 est lauréat de l’appel à projet « Innovation et Partenariat » du compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural en 2013 (Casdar).
De nombreuses motivations pour une agriculture durable
- la culture intensive génère le développement d’adventices qui deviennent résistantes aux herbicides
- l’appauvrissement des sols épuisés par tant d’engrais
- les maladies provoquées par l’épandage de produits chimiques
- la perte de biodiversité
- forte dégradation de la qualité de l’eau et de l’air
- intoxication des agriculteurs par leurs produits
- ne pas subir la règlementation
- retrouver de l’autonomie
- réaliser plus d’économie
"Réduire l’utilisation d’intrants tout en gardant économiquement des marges correctes, ce n’est pas forcément facile mais c’est réalisable. Plus la démarche va être connue, plus elle sera facile à généraliser et à adapter sur d’autres exploitations"
Sébastien Lallier – agriculteur céréalier à La Chapelle-du-Noyer (28)
© Jean-Louis Aubert
La recette du succès
- Les rotations ont été allongées
- Les labours ont été espacés
- Des couverts végétaux ont été plantés
- Les semences sont moins denses et la taille des parcelles réduite
Des résultats ?
Cinquante-cinq agriculteurs ont été retenus pour tester le cahier des charges de 2008 à 2011. L’analyse de l’expérience est donc répartie sur 5 370 hectares entre la Bretagne, les Pays de la Loire, le Centre et la région Poitou-Charentes.
La fertilisation est en baisse de 40%. La consommation de pesticides a diminué de 58%. La facture énergétique a été réduite. Toutes ces économies ont plus que rattrapé la baisse de rendement. La marge brute quant à elle est en légère hausse et les agriculteurs constatent un gain en robustesse.
Grandes cultures : produire mieux
Vidéo - Grandes cultures : produire mieux
Une expérimentation réalisée avec 55 céréaliers de l'Ouest de la France montre qu'il est possible de concilier économie d'intrants (fertilisants et pesticides) et rentabilité de l'exploitation. Expérimentation réalisée par la fédération régionale des centres d'initiatives et de valorisation de l'agriculture et du milieu rural, FRCIVAM Pays de la Loire (44). Action lauréate des Trophées Loire-Bretagne 2013
Description longue de la video
octobre 2013
© Agence de l'eau Loire-Bretagne