Baie de Bourgneuf : les acteurs mobilisés contre les pollutions bactériologiques

L’association pour le développement du bassin versant de la baie de Bourgneuf (ADBVBB) a mobilisé les acteurs du territoire autour d’une étude. Objectif : identifier les sources de pollution bactériologique des eaux de la baie et les réduire.

La baie de Bourgneuf, zone de production conchylicole

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août 2017

© CRC Pays de la Loire

 

La vaste baie de Bourgneuf compte huit zones de production conchylicole. Deux de ces zones ont vu leur classement sanitaire dégradé à cause des pollutions bactériologiques, ce qui a restreint de manière importante les possibilités de commercialisation des coquillages.

Dans ce secteur touristique, entouré par l’estuaire de la Loire, l’île de Noirmoutier et le Pays de Retz, des solutions devaient être trouvées collectivement.

Impliquer les acteurs du territoire pour identifier les problèmes et trouver des solutions

N. Faucher

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© Communauté de communes de l’île de Noirmoutier

« Les deux principaux enjeux de la démarche étaient de :

  • mobiliser tous les acteurs, car toutes les activités peuvent générer des pollutions bactériologiques
  • maintenir la mobilisation, car les résultats concrets sur la qualité de l'eau peuvent être longs à obtenir et ce n’est jamais acquis ! Il faut une attention régulière sur le long terme et nous y veillerons. »

Noël FAUCHER, Président de l’association pour le développement du bassin versant de la baie de Bourgneuf

En 2015, l’ADBVBB a réuni les acteurs concernés pour mener une étude. Objectif : identifier et hiérarchiser les sources de pollution bactériologique des eaux de la baie.

L'étude, confiée à un bureau d'études, s’est basée sur la méthode proposée par l'agence de l'eau à ce sujet. (Guide méthodologique pour élaborer les profils de vulnérabilité conchylicole – juillet 2014). Elle a duré un an et demi, et coûté 51 720 € TTC, financée à 70% par l'agence de l'eau Loire-Bretagne.

Représentants des collectivités, services de l'État, professionnels de la mer, chambres d'agriculture, gestionnaires d'ouvrages hydrauliques... tous les acteurs concernés se sont impliqués dans la démarche. Ça leur a permis de mieux se connaître, de partager collectivement les enjeux et d’initier une dynamique pour retrouver une bonne qualité des eaux littorales.

Les flux de pollution ont été estimés mais le manque de données n’a pas permis d'analyser finement la situation et de valider un programme d’actions exhaustif. Un premier niveau d’actions prioritaires a été défini : améliorer les connaissances et mieux suivre la qualité des eaux, améliorer l’assainissement et la gestion des eaux pluviales sur certaines zones localisées.

Une démarche à poursuivre pour maintenir la dynamique initiée

Cette étude montre la nécessité de poursuivre la démarche à des échelles plus locales pour mieux identifier les sources de pollution et y remédier. Des suivis bactériologiques ont depuis été mis en place. Les acteurs continuent de se réunir régulièrement pour se concerter et mettre en place les actions nécessaires à l’amélioration de la qualité de l’eau.

Ce travail a surtout permis de créer des liens entre des acteurs qui communiquaient peu. Ils peuvent désormais mieux coordonner leurs actions.

R. Le Quillec

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© Agence de l'eau Loire-Bretagne

« Le territoire de la baie de Bourgneuf est dans les premiers à initier une démarche d’identification et de hiérarchisation des sources de pollution bactériologique suite à la publication du guide par l’agence. Nous aimerions que ce type de démarche se généralise sur la façade littorale du bassin comme cela est préconisé dans le Sdage. L’agence de l’eau met à votre disposition des outils techniques et financiers pour vous accompagner. »

Régis LE QUILLEC, chargé de mission Littoral à l’agence de l’eau Loire-Bretagne

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