Projets pour économiser l'eau

Vingt-six projets contribueront à économiser l’eau consommée et à s'adapter au changement climatique. Ils ont été retenus par l'agence de l'eau Loire-Bretagne à la suite d'un appel à projets lancé en 2020. Ils bénéficieront au total de plus d'1,37 million d'euros de subvention.

L'objectif de l'appel à projets « Économies d'eau consommée pour s'adapter au changement climatique » était de faire émerger :

  • des projets d'économie d'eau consommée, dans les collectivités (travaux et équipements pour leurs besoins ou ceux de leurs abonnés), les entreprises (mise en place de procédés économes en eau) ou dans les exploitations agricoles via la réutilisation des eaux de pluie en substitution à des prélèvements sur le réseau pour la gestion des ateliers de production.
  • des études de faisabilité de solutions durables pour l’abreuvement des animaux dans des conditions de tension sur la ressource en eau.

Ce premier appel à projet pour s’adapter au changement climatique fait écho au plan d’adaptation au changement climatique adopté par le comité de bassin Loire-Bretagne en avril 2018.

Il contribuera à atteindre l’objectif de baisse des prélèvements d’eau de 10 % d’ici 2025 et de 25 % en 15 ans fixé dans les conclusions des Assises de l’eau, pour faire face au changement climatique.

Des professionnels s'engagent pour économiser l'eau

La majorité des vingt-six projets retenus par l'agence de l'eau Loire-Bretagne concerne des industriels désireux d’améliorer leurs procédés. Cela confirme l’intérêt des professionnels (brasseurs, abattoirs, blanchisseries…) pour les actions d'économies d'eau que le 11e programme soutient sur la durée.
Un projet  concerne l’élevage dans le Limousin. Porté par le BRGM, il étudiera les solutions pour soulager la pression sur l’hydrosystème que constitue l’abreuvement des animaux.

Une première, des toilettes sèches en habitat collectif

Habitat Dol, un organisme HLM à Dol-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine (35), installera des toilettes sans chasse d’eau dans une résidence collective de 25 appartements répartis en quatre bâtiments de deux étages chacun. Une pédale actionnera une trappe. Les urines et les excréments seront séparés à la source. Ces déchets seront ensuite collectés et valorisés sous forme de compost ou d'engrais.

Ces toilettes sèches permettront non seulement d'économiser l'eau des chasses d'eau mais aussi de limiter l'impact du traitement collectif des eaux usées (réseau et station d'épuration) sur le milieu naturel.

Cette opération est le fruit d'un projet participatif. Sa construction avec les habitants a permis de dépasser les réticences psychologiques, les craintes sanitaires... Innovante en France par son utilisation dans un habitat collectif, elle repose sur des pratiques ancestrales.

Moins d'eau consommée dans la nappe de Beauce

Une société spécialisée dans l'exploitation de carrières la SMBP à Berchères-les-Pierres, en Eure-et-Loir (28), extrait des granulats calcaires à destination des secteurs des travaux publics et de la construction. L'eau en provenance de la nappe de Beauce est utilisée pour le lavage des granulats. Il génère, après traitement par floculation, d’importants volumes de boues qui sont mises à décanter dans des lagunes. L’eau s’évapore en deux à trois ans de stockage.

Sur le site de Viabon, une déshydratation des boues par filtre-presse sera réalisée. L'eau extraite des boues sera recyclée pour le lavage des matériaux. Au moins 37 800 m3 par an seront économisés et par conséquent non prélevés dans la nappe de Beauce, une nappe déjà très sollicitée et importante pour l'alimentation en eau potable.

 

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