L’usine Kervalis Armor, implantée à Trémorel depuis 1994, collecte et transforme des sous-produits animaux de catégorie 3 à partir des abattoirs et industries agroalimentaires de la région Grand Ouest. L’entreprise fait partie du groupe Saria qui s’est spécialisé dans l’économie circulaire par la valorisation des biodéchets.

L’usine consomme de l’eau de ville destinée aux lavages des ateliers de production et des camions de collectes, à la production de vapeur pour le process ainsi qu’au traitement de l’air du site.

Unité de traitement : microfiltration et UV

© BWT

Ses effluents sont envoyés vers la station de traitement collective. Les eaux traitées sont ensuite rejetées vers le Muel, un affluent du Meu qui est fortement sensible et subit des périodes d’étiage sévères. Les rejets de la station d’épuration sont limités voire interdits en ces périodes, et stockés dans des lagunes.

L’entreprise ayant besoin d’accroitre ses volumes rejetés vers la station et ne souhaitant pas augmenter son impact sur l’environnement par ses prélèvements et ses rejets, a entrepris de réutiliser les eaux traitées issues de la station collective au sein de son site.

Traitement des eaux usées de lagune

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Container microfiltrant

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En 2018, l’entreprise a installé une unité de traitement dans un container sur son site afin de réutiliser les eaux usées traitées des lagunes de la stations de traitement des eaux usées (STEU). Les eaux de lagunage sont acheminées vers l’usine de Kervalis Armor par une boucle d’eau chaude déjà existante.

Le traitement des eaux traitées réalisé dans un « container de filtration » consiste en une microfiltration suivie d’une désinfection par UV.

L’eau microfiltrée est uniquement à destination d’utilités techniques environnementales et n’est pas en contact avec les produits alimentaires. Elle est réutilisée pour le traitement de l’air : lavage de gaz à la soude, humidificateur et biofiltre.

Les résultats

L’unité de traitement permet de recycler l’eau à hauteur de 12 000 m³ /an, avec un rendement de 68 à 75 %. Cela permet à l’entreprise d’avoir une plus grande flexibilité sur ses rejets vers la stations de traitement des eaux usées (STEU),  notamment en période d’étiage, tout en garantissant l’absence d’augmentation des rejets vers le Muel.

La qualité de l’eau est satisfaisante aux besoins de l’entreprise. Il n’y a pas de traitement chimique de l’eau, non chlorée elle permet de ne pas dégrader la qualité bactérienne du biofiltre. De plus, la qualité exigée est comparable aux normes d’eau de baignade garantissant la sécurité vis-à-vis des salariés de l’entreprise.

Le fonctionnement de l’unité de traitement est dépendant de la qualité des eaux usées traitées de la station collective. Si la charge en sodium ou la turbidité est trop élevée dans les eaux en sortie de la station par exemple, la réutilisation ne peut se faire. Ainsi, pour atteindre un rendement de réutilisation satisfaisant, l’entreprise doit veiller à la bonne coordination avec le gestionnaire de la station.

La réflexion se poursuit

Mise en place début 2019, la réutilisation des eaux traitées continue à être optimisée. L’objectif de l’entreprise étant d’atteindre un rendement d’au moins 75 % avec 18 000 m³ d’eau recyclé en interne.

La disposition en container facilite l’installation de l’unité de traitement, ainsi il est envisagé d’étendre cette expérience aux autres entreprises du groupe.